La relocalisation, la réindustrialisation, la souveraineté industrielle …. Nos politiques ne manquent pas de termes pour nous annoncer ces grandes intentions à chaque crise économique, industrielle ou sanitaire, à chaque fleuron en difficulté.
Et pourtant, nous continuons à voir nos entreprises industrielles disparaître ou être rachetées par des fonds d’investissement qui ne conservent pas (ou peu) l’emploi en France. Un exemple ? Le cas Vencorex, pourtant très médiatisé, qui a vu le Tribunal de Commerce préférer le rachat par un concurrent chinois dont l’offre a permis de reprendre 50 salariés au détriment d’une solution locale en SCOP, qui en sauvait près de 270.
La solution coopérative a fait ses preuves dans tous les secteurs de l’industrie. A fait ses preuves, oui, car les entreprises coopératives sont plus pérennes que la moyenne des PME en France (1), alors qu’elles sont en partie créées dans des situations complexes (reprise par les salariés, transmission). Et elles ne sont pas délocalisables.
Alors, soyons courageux, soyons plus actifs et favorisons ce statut, en particulier pour ces situations difficiles ou les transmissions ?
Laurence Ruffin
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1 – Le taux de pérennité à 5 ans des SCOP est 15 % plus élevé que celui des entreprises classiques