Ravie d’avoir rencontré Edwy Plenel à la Villeneuve, au Carré !
Une salle pleine de jeunes de la Villeneuve et villages olympique venus avec leurs MJC ou leurs clubs de foot, et de parents avec leurs enfants.
C’était un échange riche, un dialogue sincère. Les jeunes ont interrogé le regard des médias sur leurs quartiers en regrettant que des images réductrices, négatives, nourries par les chaînes d’information en continue.
Edwy Plenel a rappelé que la presse libre, doit être une presse exigeante, animée par une « curiosité généreuse », une envie d’apprendre de l’autre. L’accès à l’information est une condition essentielle de la démocratie. Et la démocratie n’est jamais acquise : elle doit vivre partout – dans nos écoles, nos lieux de travail, nos quartiers.
l’affaire Sarkozy a aussi été évoquée par le public, E Plenel a dénoncé le silence politique face aux attaques contre la justice, rappelant l’importance de l’indépendance de la presse, de la justice et du politique : « Sarkozy a été condamné. Mais ce sont la justice et Mediapart qui sont attaqués. »
La discussion s’est poursuivie sur Gaza : « L’indifférence est un crime. »
Aucun État, dit-il, n’a encore utilisé les leviers économiques pour agir. Il a évoqué Aimé Césaire, son Discours sur le colonialisme, et la responsabilité qui est la nôtre de ne pas détourner le regard.
Une fois la conférence terminée nous avons pu échanger, en parlant de Grenoble, des municipales, de la commune comme bien commun. Et ne faisons le constat commun que l’entraide, et non la compétition, est la véritable loi humaine.
Cette rencontre renforce notre volonté faire vivre à Grenoble toutes les énergies, pour tenir bon, garder l’envie. Car pour conclure il a cité Victor Hugo « Il faut étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait. »
Laurence Ruffin