Il y a un an, les salariés de Duralex ont repris leur entreprise sous forme de SCOP. Le mardi 5 août, j’ai eu le plaisir d’en parler sur France Culture.
Nous connaissons tous Duralex : ce verre de notre enfance, de la cantine… qu’on retournait pour lire le fameux numéro au fond.
Mais derrière l’icône, c’est une réalité plus mouvementée : 6 dépôts de bilan successifs, des changements de propriétaires, un résultat largement distribué aux actionnaires avec peu d’investissement…
Alors, quand Duralex est à nouveau mise en redressement judiciaire au printemps 2024, les salariés décident de reprendre leur entreprise, accompagnés par Les Scop et les Scic et les collectivités locales. Et tous les emplois sont maintenus.
Un an après, où en est-on ?
- 240 salariés, 14 recrutements.
- + 20 % de chiffre d’affaires, soit 30 M€.
- Un élan de solidarité et de sympathie pour ce projet, coopératif et made in France.
- La fierté est là. Quand les salariés disent “c’est notre entreprise”, “on est content de venir travailler », « on sait où va l’argent », on comprend la puissance du modèle coopératif.
Mais le défi n’est pas fini pour pérenniser la société : il faut encore investir dans l’outil de production, devenir une usine verte, développer les ventes, renforcer les fonds propres,. Or, la SCOP a bénéficié de peu de soutien de l’État. Il y a eu moins de financement public que pour une reprise classique, malgré des besoins d’investissement importants.
Pourtant, le taux de pérennité à 5 ans des SCOP est 15 % plus élevé que celui des entreprises classiques. Et pas de délocalisation ni de financiarisation possible. Le modèle coopératif est une voie d’avenir face aux enjeux de réindustrialisation, d’emplois et de souveraineté !
Laurence Ruffin
Retrouvez ici l’interview de Laurence Ruffin sur France Culture